Il avait la blondeur de la Californie et du rêve hollywoodien.
Au milieu des années 1970, Robert Redford était la plus grande star du monde. Il n’était pas le seul à briller sur la colline magique, mais il était celui qui brillait le plus. En ce temps-là, tout ce que l’acteur touchait se transformait en or : Nos plus belles années, L’Arnaque, Gatsby le Magnifique, Les Trois Jours du Condor, Les Hommes du président. Redford était glamour comme d’autres respirent.
Si Redford aura éternellement entre trente et quarante ans et sera toujours blond comme le blé – personne ne veut voir le rêve s’éteindre –, le comédien a cependant été bien plus qu’une icône. Il a quasi inventé le cinéma américain indépendant en lançant sa colonie d’artistes destinée aux jeunes cinéastes (Sundance Institute) et en relançant le festival qui allait avec (Sundance Film Festival). Il a clamé son amour de la nature et des animaux bien avant tout le monde parmi les stars et il a fait de la préservation des ressources le moteur de sa vie bien avant que cela soit à la mode.
Redford, c’est le visage de l’Amérique. Mais l’Amérique qu’on aime. Il est l’incarnation d’un idéal démocratique, le reflet d’un imaginaire qui nous fera toujours admirer ce territoire « bigger than life ».