Voilà un objet ludique qui ne va pas prendre la grosse tête de sitôt. Joyeuse, robuste, prête à tout pour dérouiller ses jantes quels que soient le terrain et le temps, la Renault 4 reste une voiture simple, abordable, sympathique, sans chichis. Seuls ses premiers millésimes excitent quelque peu la cote, tout comme certaines séries spéciales comme la Parisienne. Elle fait surtout preuve d’une telle mansuétude pour ses propriétaires qu’elle se répare avec trois bouts de fils de fer, avale à peu près tout comme carburant, s’adapte à tous les terrains et accepte même d’affronter les sables, cailloux et autres pistes en latérite de l’Afrique. Un bonheur n’arrivant jamais seul, ce qui était hier un point faible (la corrosion perforante des ancrages des bras de suspension AR) n’est plus un souci majeur, la plate-forme étant refabriquée, l’échange pouvant se faire sans grand problème, comme nous vous le montrons dans cet ouvrage. Nous avons réalisé cette opération sur une GTL, mais elle est reproductible sur tous les modèles produits entre 1961 et 1993. Avec quelques menues variantes. Et tant qu’à remplacer ou rénover sa plate-forme, nous vous proposons de remettre en état ses trains roulants, suspensions et freins. Ils sont tellement accessibles à ce moment-là qu’il serait dommage de s’en priver.
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