Nom de code “Bomb”. Rien à voir avec l’agent secret de sa très gracieuse majesté britannique. C’est le patronyme choisi par le bureau d’études pour travailler sur la future Triumph Spitfire (furie en anglais), un cabriolet sportif et économique dont le dessin est confié à Michelotti. Sa gestation est mouvementée, à l’image des difficultés que traverse Standard-Triumph, stoppée plusieurs fois pour raisons budgéraires… Mais lorsqu’elle apparaît en octobre 1962 au Salon d’Earls Court, elle fait l’effet d’une bombe ! Sa ligne et ses performances séduisent immédiatement un public conquis par son prix contenu. L’Amérique, premier marché visé, la plébiscite mais c’est bien le monde entier qui s’en empare. Relookée, dopée progressivement aux vitamines d’un moteur de tracteur que les ingénieurs vont finir par passer de 1.100 à 1.500 cm3, la Spitfire ne s’éteindra qu’en août 1980, non sans s’être essayée à la compétition, et sans jamais décevoir ses aficionados, attentifs aujourd’hui à la restaurer dans le strict respect de l’origine. Ce guide participe de cette volonté, en détaillant ses évolutions, les numéros de série, les quantités produites millésime par millésime, en prodiguant quelques conseils de restauration nées de l’expérience de ses utilisateurs, en vous offrant une sorte de manuel d’entretien universel adaptable à toutes les générations et en vous proposant les miniatures les plus recherchées.