Conçue dans une époque de pénurie, la Renault Dauphine est, dans l’esprit de ses créateurs, une Super 4 CV. Rien de plus. Elle lui emprunte ses éléments mécaniques, son principe du tout-à-l’arrière, et même sa tenue de route flottante, la faute à un train AV trop léger. Elle traduit cependant une réelle montée en gamme avec une habitabilité bien supérieure et des finitions à la hausse. C’est même avec elle que la Régie se prend à rêver de conquête internationale, cherchant à s’imposer sur un marché US où elle fait pourtant figure d’OVNI. Mais elle n’est pas adaptée au climat, aux routes, à la manière de conduire des américains et le réseau sur lequel elle tente de s’appuyer s’avère peu performant et totalement incapable d’assurer la maintenance. L’échec de l’aventure américaine aurait pu précipiter la fin de Renault. Il va, au contraire, lui permettre de rebondir grâce à la 1093, une version sportive développée à partir d’exemplaires rapatriés en urgence. Elle s’accompagnera, au fil des ans, d’une Ondine mieux dotée en équipements et terminera même sa carrière avec des freins à disques, avant de rebondir dans des évocations survitaminées dans les courses de côte qui pullulent dans les années 60 et jusqu’au milieu des années 70. Assagie, apaisée, elle a eu du mal à s’installer dans le paysage de la collection, mais aujourd’hui, c’est une valeur sûre. Ce guide vous propose d’identifier tous les modèles produits de 1956 à 1968, année par année, avec les numéros de série et de fabrication, les évolutions, les finitions mais également des modèles hors-série produits parfois à une seule unité (Atla, Laudat, Dauphine électriques, découvrable Chapron…) et les séries spéciales (1093, FASA ou Ondine Alfa Romeo). Avec, en prime, un guide de survie pour traquer ses points faibles, un carnet d’entretien couvrant toute la période de production, le plan de graissage et les miniatures qui lui rendent hommage.
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